Nous avons la chance de découvrir qui se cache derrière les confitures de Pousse Nature.
Laurence Von Moos fournit au Radis ses confitures. Je vais donc à Monthey afin de la découvrir. Sur sa carte de visite on y lit 4 axes, : « aménagement, entretien, formation, coaching, les solutions vertes pour vos cultures et vos jardins ». Mais c’est en traversant sa serre qui fait également séchoir à un autre moment de l’année que nous allons nous asseoir pour le partage.
Ce n’est pas la première fois que j’entends qu’au tout début tout commence parce qu’on aime faire…dans son cas, des confitures. Elle a démarré en en faisant pour elle-même, pour le plaisir, autour de 2005. En ce temps-là elle était employée de commerce. Plus tard, en 2010, lors de sa reconversion au jardinage bio, nait « Pousse Nature ». Le verger fournissait des récoltes si abondantes qu’elle n’arrivait pas à les écouler complètement. Ainsi, les conserves et les confitures se faisaient une belle place dans ses activités professionnelles.
Pendant ses débuts, elle a collaboré avec les Paniers de l’Abeille et continue à proposer un point de dépôt, à l’époque elle prenait chez elle des légumes et fruits en surnombre après la mise en panier, pour les vendre à ses voisins, amis ou famille, petit à petit elle a aussi proposé des produits d’autres producteurs de la région chez qui elle achetait pour elle-même ce qu’elle n’a pas : farines fromages, etc. Et c’est comme ça que, de manière très naturelle le Petit Marché bio de Pousse Nature en libre-service est devenu une réalité à part entière. Seul pré-requis, la première fois il faut prendre rendez-vous avec elle pour qu’elle vous explique comment il faut faire. Ensuite, la porte est ouverte. Lorsqu’elle parle de comment elle choisit les recettes, son visage prend une expression souriante. Les produits de saison marquent le pas. Sa production dépend donc de comment se passent les récoltes. Mais comme elle aime explorer de nouvelles recettes, qu’elle goûte avant de les transformer en produits à vendre, son offre évolue. C’est ainsi qu’elle peut vous proposer un curry de courgette, qui d’après elle accompagne très bien la raclette, des sauces de tomates, du chutney, des sirops de fruits…
Normalement elle travaille avec produits locaux, mais il y a une exception : les agrumes. Elle a un fournisseur qui a sa famille en Sicile et qui les cultive sans traitement. En ce moment elle fait de la confiture d’orange amère qu’elle s’est amusée à décliner en trois recettes. Nous pourrons les trouver au Radis.
Ce qu’elle aime le plus de son activité c’est la grande diversité. Lorsque je l’interroge sur ce qu’elle aime le moins, elle répond du tac au tac : l’administratif et les finances ! Le covid n’a pas aidé au développement de ses cours et de ses ateliers, ni de l’espace qu’elle avait juste aménagé pour louer pour des évènements au printemps 2020. Elle fait partie des personnes qui ces temps-ci sont en pleine réflexion de comment se réinventer. Peut-être des balades dans la nature conjuguée avec des activités créatives, en collaboration avec d’autres personnes… ? C’est en train de mûrir dans son esprit.
Son message pour les membres de la coopérative est une invitation à réapprendre à apprécier le local, le bio et ce qui est fait avec amour. Elle appelle à la consommation consciente. Au fur et à mesure de la conversation je vois à quel point le nom de sa société, « Pousse Nature » reflète fidèlement le cheminement parcouru depuis ses temps d’employée de commerce. Le tout a poussé de manière organique : le jardinage bio, s’occuper d’un verger, le développement naturel du petit marché en libre-service tout en faisant des confitures et des conserves, bref, une belle cohérence dans sa démarche. Ana Maria
