Chère Coopératrice, Cher Coopérateur,
Chère Coopératrice, Cher Coopérateur,
Nous avons le plaisir de vous présenter la Newsletter numéro 21.
C’est toujours un plaisir pour nous de recevoir toutes vos contributions, nous informant de la vie au Radis et des belles nouveautés qui s’y déroulent.
C’est également toujours un grand plaisir de pouvoir partager cela avec vous au travers de la Newsletter.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Le groupe Communication
Sommaire
1) Agenda des évènements – Date de l’AG
2) Le Radis recrute
3) Nouveau ! Le verger de Chiètres
4) Portrait du mois
5) Remerciements
6) Prochaine Newsletter
Agenda des événements 2023 du Radis –
réservez les dates
- AG du Radis, le samedi 6 mai dès 10h à la Pépi des Dévens
Programme
Le matin : AG
Midi : Apéro, repas canadien
Après-midi: Ateliers et présentations de partenaires du Radis et de la transition
- les Radis Causeries – prochain rdv le 2 juin
Rencontres sympas et informelles au Radis chaque premier vendredi du mois quand le magasin est ouvert
- samedi 10 juin « Fête de l’été »
en collaboration avec le SEL de Bex
- vendredi 3 novembre « Fête de la courge »
en collaboration avec le SEL, le Repair-café et le GAR de Bex.

Le Radis recrute …
Le groupe communication cherche encore 1 ou 2 personnes pour les aider à rédiger et mettre en page la newsletter ainsi que mettre à jour le site internet du Radis. N’hésitez pas à vous annoncer ou à poser vos questions à communication@leradis.ch.
Le groupe aménagement recrute aussi 1 ou 2 personnes. N’hésitez pas à contacter Cécilia pour plus d’informations : cmmazzeo@hotmail.com.
Communication et question « Produits » pour les Radieu.se.x.s
Isabelle vient de repasser commande chez Grunenfelder qui propose une tisane en vrac (ils n’ont plus le droit d’appeler ça de la tisane et ont du enlever toute allusion thérapeutique).
Si certains d’entre vous sont intéressés, merci de me lui faire savoir par retour de mail afin qu’elle prenne note d’ici la prochaine commande (Isa.aline.nadia@protonmail.com).
Par ailleurs; les produits Recyclosphère ne se vendent plus, pourriez-vous lui faire part de vos remarques et besoins en la matière afin qu’elle sache quelle suite donner ?

Nouveau ! Le verger de Chiètres recherche des volontaires !
Vous aimez être dans la nature?
L’arboriculture vous intéresse?
Vous appréciez les travaux un peu physiques?
Vous voulez donner un coup de pouce à la biodiversité?
Alors rejoignez-nous sans attendre!
L’idée en général
L’idée serait de monter un groupe de coopérateurs volontaires pour aider à l’entretien du verger de Chiètres. En contrepartie, les coopérateurs bénéficient des fruits de la récolte. Je m’occupe de la coordination du groupe.
Localisation: verger se trouvant sur la colline de Chiètres à Bex, juste devant les jardins de La Pelouse.
Les arbres: une soixantaine d’arbres fruitiers de variétés anciennes (cerisiers, pommiers, poiriers, pruniers,coing…) et une haie vive d’environ 300 m de long. Plantés en novembre 2020, ils sont maintenant âgés de 3 ans, donc ils sont encore tout jeunes et ne donnent pas encore de fruits. On espère que les premières récoltes seront dans 2-3 ans.
Propriétaire du terrain: Mme Martine Pasche. Un agriculteur s’occupe de la fauche du verger, en extensif (fauche après le 15 juin, pas d’épandage de purin).
Contexte du projet en bref: Mme Pasche a confié la gestion d’une partie de son terrain à l’association Pro Natura Vaud. Pro Natura Vaud a demandé et reçu des fonds de la part de l’association Salzgut pour développer un verger et des mesures pour renforcer la biodiversité en milieu agricole. Le but du projet est entre autre de faire revenir l’hermine, le torcol, le pie grièche, le lièvre, de favoriser les insectes pollinisateurs et toutes les espèces animales et végétales des milieux agricoles ouverts. Je suis bénévole pour Pro Natura Vaud et j’aide pour ce verger depuis sa plantation.
Les tâches des volontaires: pour encore les 2-3 prochaines années (jusqu’à ce que les arbres aient des racines suffisamment profondes), il faut arroser les arbres au printemps et en été, ainsi que la haie, si les précipitations ne sont pas assez abondantes (comme en 2022 par exemple). Pour ce faire, nous tirons environ 200 m de tuyaux depuis un robinet qui se situe dans le jardin de la Pelouse. Il faut passer environ 1-2 min par arbres, ajouter à cela le temps pour tirer et déplacer le tuyau, enrouler les tuyaux, tout seul on en a facilement pour toute une journée. A deux, c’est nettement plus facile, on en a pour une demi journée, environ 4h de temps je dirai. On peut créer des équipes qui se relaient toutes les deux heures pour l’arrosage. En période de sécheresse, il faut arroser tous les 7 à 10 jours… Le travail est concentré au printemps et en été. Il n’y a quasi rien à faire en hiver.
Il y a aussi des tâches comme pulvériser des traitements naturels et bio (si besoin), remettre des copeaux aux pieds des arbres, construire des abris à hermine, des hôtels à insectes, débroussailler autour des arbustes de la haie… Et dans 2-3 ans il y aura évidemment la cueillette des fruits ! 🙂
Si ça vous intéresse, prenez contact dès maintenant avec
Géraldine Bourgeois : 078 768 97 07
J’organiserai rapidement une première réunion pour visiter le verger et expliquer le projet et ses tâches dans les détails.

Portrait de nos fournisseurs : Martine Gerber
Martine Gerber fournit au Radis son jus de pommes, des framboises, et pendant un temps aussi des tisanes, le tout issu d’une culture biologique. En parlant avec elle je découvre une palette plus large de produits qui va des fruits secs à l’eau de vie de prunes, en passant par le vinaigre de pommes. Mais surtout je découvre une femme avec une vision très claire de ce qui la motive et qui essaie d’accorder quotidiennement ses choix avec ses valeurs.

Sa progressive prise de conscience de l’urgence environnementale a été le déclic d’un cheminement qui
Ça fait neuf ans qu’elle a fait le choix de devenir paysanne, de manière autodidacte, tout en ayant aussi une casquette de travailleuse et coordinatrice sociale pour l’Etablissement Vaudois d’Aide à la Migration, poste qu’elle a quitté fin décembre 2022. En plus, elle participe aussi au monde de la politique, en tant que députée au Grand Conseil Vaudois et conseillère communale à Bex, au sein du parti des VERT.E.S.
Je m’intéresse au parcours qui l’a amenée à ses activités actuelles et j’apprends que son attachement au monde agricole vient de loin. En effet, si ses parents n´étaient pas des agriculteurs, ils étaient néanmoins très orientés vers «la Nature et l’Écologie ». Cet intérêt familial a exercé une influence sur la fascination que Martine Gerber ressent face à la position de paysanne. Elle préfère d’ailleurs cette dernière dénomination à celle d’agricultrice.

Quand j’échange avec Martine à propos de sa facette de « travailleuse sociale », elle ne la sépare pas de son approche écologique du monde. Elle soutient en effet que le principe écologique de durabilité repose sur trois piliers : l’environnement, la société et l’économie. L’agriculture et la protection de la diversité, certes, sont concernés par ces principes, mais ces derniers interrogent aussi la place de l’humain dans la société, le vivre ensemble ainsi que l’économie qui nous relie. Elle se questionne sur la manière dont ces trois piliers se complètent et se contredisent.
Elle aime son métier. Elle me parle de la responsabilité de travailler la terre et d´élever des troupeaux. Cela soulève des défis en lien avec les valeurs et les choix à faire. Jusqu’où accepter de faire de l’élevage d’animaux destinés à être tués pour nourrir des humains ? Elle élève des moutons et des ânes. Les premiers mangent de l’herbe et du foin de ses propres pâturages et fournissent de la viande. Ses ânes pâturent aussi et font des randonnées.
Elle est très lucide à propos de la réalité des petits agriculteurs. L’autonomie n’est plus possible, ils ne sont plus rentables face aux grands producteurs et autres distributeurs, ceci autant au niveau suisse qu’au niveau international.
Cette agriculture – soutenue financièrement par certains projets initiés par les Cantons et la Confédération – comporte un biais selon elle, puisqu’il est actuellement impossible de subvenir à ses besoins en ne comptant que sur la vente de ses produits. La paysannerie de montagne a, en plus, la particularité de ne pas être adaptée à une agriculture intensive. Sa production est donc limitée et la main d’œuvre nécessaire plus importante, ce qui accentue le peu de rentabilité économique d’une exploitation.
La vie de de mon interlocutrice n’est pas exempte de moments de découragement, mais ils s’estompent quand elle commence à parler de la satisfaction que la proximité de ses bêtes lui procure. L’apport des intelligences d’autres espèces, leur générosité, lui permettent une distance à la réalité sociétale quotidienne qui l’aide aussi à mieux comprendre ce qui se joue chez l’humain.
Le sens du groupe dans les troupeaux génère un sentiment contrasté par rapport aux comportements humains, qui eux, sont devenus très individualistes, répondant souvent à une dynamique du « seul-pour-soi-même », et semblent perdre peu-à-peu le besoin d’être solidaires.
En tant qu’éleveuse, elle se sent habitée par une responsabilité face au troupeau. Elle fait en sorte qu’il reste sain et prospère lui accordant plus d’importance dans son ensemble qu’à chacun des individus le composant. Le collectif prime. Quand je l’entends me parler du lien entre l’animal et l’humanité, qui remonte à 14 000 ans, et du besoin de mettre de la conscience dans ce lien et notre responsabilité collective de ne pas laisser l’élevage aux méthodes industrielles, je me sens transportée dans un espace hors du temps. Quelque chose en moi comprend, au-delà de ses mots, le maillon perdu qui parle de notre brèche entre notre véritable nature et le mirage qui nous entoure dans le monde d’aujourd’hui.
En tant qu’éleveuse, comment vit-elle le fait que ses animaux iront à l’abattoir et seront mangés ?
« Aucun éleveur ne va à l’abattoir content », me dit-elle. « C’est toujours un moment délicat, qui les touche et cela appelle à manger en conscience, avec respect. » De la même manière, elle nous invite à manger en conscience aussi les légumes.
Le message qu’elle adresse aux membres de la coopérative est : « même si vous mangez des produits de qualité et respectueux de l’environnement, ne consommez pas trop et apprenez à produire vous-mêmes. »
De retour chez moi, assise à mon bureau, je regarde par la fenêtre et j’envoie à mes deux petits cageots qui constituent un mini potager un regard rempli de reconnaissance. C’est ma bien mince contribution sur ce chemin vers la sobriété heureuse, mais je me rappelle qu’un petit pas après l’autre,… on peut aller très loin. Ana Maria

Remerciements
Merci à chaque personne qui a contribué à son contenu ou à sa forme. Merci à vous, chère coopératrice et coopérateur, de nous lire !
Le groupe Communication fait paraître chaque début de mois une Newsletter. Elle est envoyée suite aux réunions du Comité afin d’avoir les informations les plus récentes à vous transmettre. Vous pouvez nous faire parvenir à tout moment les contributions pour une prochaine Newsletter via l’adresse mail communication@leradis.ch.
Nous envoyons un mail de rappel vers le milieu du mois aux responsables des différents groupes et cellules.
Le groupe Communication
Prochaine Newsletter
La prochaine Newsletter paraîtra à la fin du mois de juin.
Sources des images : Ana Maria, Pixabay, Recyclosphère,