Bioterroir

Les imprévus des agendas font qu’au lieu de parler avec Olivier Schupbach, c’est Myriam Anglade qui est au rendez-vous et qui s’occupe, entre autres, de la communication. J’apprends qu’Olivier descend d’une lignée de cinq générations issues du milieu agricole et qu’il a repris l’entreprise familiale. Il s’est formé comme ingénieur agronome. C’est en 1997 que la reconversion au Bio a eu lieu. En fait, cette année il y a une célébration en cours de route pour fêter les 25 ans de Bioterroir.

L’entreprise est arboricole et maraîchère. Sa spécificité, en plus du vaste choix de fruits et légumes, est soulignée par un positionnement sensible aux problématiques écologiques. Ils défendent les circuits courts, le moindre impact possible dû aux transports, la limitation d’intermédiaires, le lien le plus direct possible avec les consommateurs. L’importance de cette approche devient encore plus porteuse de sens face à la situation globale que nous vivons actuellement.  Pour Bioterroir, il est indiscutable que l’autonomie alimentaire est essentielle. L’entreprise est engagée dans une démarche éco responsable, avec un accent sur la qualité des produits, bio, et respectueuse de l’environnement. Leur culture a banni les intrants chimiques : ni engrais, ni pesticides, ni herbicides, ni OGM. Ils n’utilisent que du fumier et du compost bio. Ils jouent avec l’équilibre naturel entre parasites et bêtes auxiliaires. Je partage avec Myriam une image qui traverse mon esprit en l’écoutant, qui me touche en même temps qu’elle me fait sourire: ces insectes utiles font partie de l’équipe de Bioterroir, ils sont membres du personnel. Elle confirme, sans une ombre de doute.

En plus des insectes, une bonne dizaine de personnes polyvalentes se répartissent les tâches des vergers et du jardin. Elles diffèrent selon les saisons et selon qu’il s’agisse de légumes ou d’arbres fruitiers. L’entreprise est à taille humaine. Il y a 4 hectares de jardin plus 25 hectares de vergers (pommier, poirier, abricotier, cerisier, prunier, pêcher), dans un rayon de quelques kilomètres. Ces tâches incluent aussi la lutte contre le gel, avec arrosage ou bougies, selon la période où la glace menace.

Bioterroir fait de la vente directe 7 jours sur 7 en libre service, plus le jardin de libre cueillette de lundi à samedi midi, plus des paniers hebdomadaires, reliés à un abonnement sur https://ramenetafraise.ch/fr/ qui sont disponibles les mardis à la Roulotte Verte. L’emblématique Roulotte Verte de Bioterroir positionnée devant le dépôt a fait office durant plusieurs années d’espace de vente. Aujourd’hui le besoin d’un magasin plus grand a transformé la roulotte en mascotte. Puis, ils ont aussi des partenaires qui revendent, comme Le Radis.

Nous arrivons gentiment au bout de la conversation. Je pose la question habituelle: quel est le message pour les personnes de la coopérative? Myriam et Olivier partagent l’avis sur l’importance du lien direct avec le consommateur, et que celui-ci ait un vaste choix de fruits et légumes de qualité, bio et local.

Nous étions sur le point de nous dire au revoir quand je découvre une dernière facette de Bioterroir: leur lien avec les écoles. Olivier a un point d’honneur à éduquer dans cette conscience les nouvelles générations, le jeune public. Pour cela ils ont l’Espace Vert, une ferme pédagogique, et ils organisent des animations où les enfants visitent le jardin, participent à une récolte, savourent un petit goûter. Je suis contente que cette info ne soit pas passée sous silence!

Finalement, j’arrive quand-même à accéder à l’info que Myriam n’avait pas su me dire: ce qu’Olivier aime le plus faire: récolter les fruits et légumes, surtout quand ils sont de qualité. Ce qu’il aime le moins faire: lutter contre le gel plusieurs nuits de suite.Ana Maria

https://www.bioterroir.ch/fr/accueil/

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