Épices Shira

Dans notre Radis, bien que la priorité aux produits de proximité soit de mise, cela n’exclut pas d’honorables exceptions.

L’Inde, le Népal, L’Indonésie, la Palestine, l’Italie, s’y donnent également discrètement rendez-vous dans les sachets des Épices Shira.

Quand je parle avec Cyril Muller, co-fondateur avec Roï Hendel de cette entreprise  née il y a 5 ans et basée à Paris, j’apprends que Roï est passionné depuis toujours par la gastronomie et encore plus par les épices. Cyril, lui, s’intéressait plutôt aux boissons et en particulier celles qui étaient moins connues sur le marché français. Le vin ayant une déjà longue tradition en France, I  il a circulé dans les domaines du café, des spiritueux, des cocktails.

Mais la possibilité de parcourir les sentiers peu fréquentés que proposait Roï l’a inspiré. Il a été séduit par le projet et l’aventure a démarré. Actuellement l’équipe est constituée de six personnes.

Shira découvre et fait découvrir des épices de qualité autant aux chefs cuisiniers qu’aux  consommatrice.teur.s lambda. Souvent, autant les épices que les pays lointains sont presque inconnus de leur public. En plus, d’après Cyril, la plupart des épices que l’on trouve habituellement dans les magasins sont de basse qualité. C’est ainsi qu’une partie de la mission de Shira est d’encourager les cuisiniers de tout bord  à découvrir le riche monde des épices et d’en apprécier la grande qualité qui fait souvent la différence.

L’aspect qu’il aime le plus  dans son travail c’est la rencontre avec l’autre. Que ce soit des chefs ou des producteurs, c’est toujours motivant. Il a pleins d’anecdotes, comme celle d’une personne d’origine libanaise qui cherchait à retrouver dans les épices « sa madeleine de Proust », les saveurs de ce que cuisinait sa grand-mère. Il l’aidait tout en étant convaincu que c’était une mission quasi impossible puisqu’il n’y a rien de comparable à l’empreinte laissée par la cuisine de  grand-mère…

La recherche de leurs fournisseurs est  particulièrement soignée et les fait beaucoup voyager. Ils passent  sous la loupe de leur éthique chacun de leurs choix. Les restrictions des deux dernières années ont freiné ces déplacements, mais ils reprennent actuellement et nos entrepreneurs espèrent pouvoir continuer dans leurs démarches sur le terrain. Ils aiment être au moins une fois par an avec chaque fournisseur.

Ils cherchent des fermiers ou des coopératives ou des ONG qui font pousser de bons produits  dans le respect des valeurs qui sont essentielles à Cyril et Roï.

Ça  leur a permis de rencontrer de belles personnes, qui aiment leur travail, leur terre, leurs traditions, et qui ne rentrent pas dans le « toujours plus »  si habituel à nos modes de production actuels.  Mon interlocuteur se dit  très touché par ces personnes qui vivent souvent dans des conditions très humbles et qui, même si quelquefois leur vie est pénible, refusent de trahir ce qu’ elles considèrent être l’essence de leur métier.

Une fois que Shira a trouvé un partenaire, la jeune entreprise fait en sorte d’ennoblir le plus possible leurs conditions de travail. Si la première phase de recherche se fait sur internet, c’est en allant sur le terrain,  et à travers la vraie rencontre, qu’ils vérifient, nouent des liens et rencontrent d’autres agriculteurs qui viennent s’ajouter à leur réseau. Un réseau qui aujourd’hui leur est fidèle. Cyril ne cesse de s’émerveiller devant ces personnes qui font pousser leurs produits avec foi, la foi du respect pour les terres où ils sont nés.

C’est cette possibilité de voir le monde et de rencontrer des personnes de différentes cultures qu’il aime le plus de son activité, ce qui ne  l’empêche pas d’assumer sa fonction de chef d’atelier et prendre soin des colis et de l’aménagement de leur dépôt. C’est moins exotique, et pourtant indispensable aussi.

Son conseil pour vous qui lisez la newsletter est d’oser : oser explorer des recettes, (vous pouvez en trouver sur leur site), des saveurs inhabituelles : exprimez votre esprit créatif, et si une recette n’a pas le goût espéré, ou ne plaît pas vraiment, essayez à nouveau, et puis surtout, surtout, ne laissez pas trainer vos épices trop longtemps abandonnées dans les placards ! Ana Maria

https://shira.fr/

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