Février 2023

Chère Coopératrice, Cher Coopérateur, 

Chère Coopératrice, Cher Coopérateur, 

Nous avons le plaisir de vous présenter la Newsletter numéro 20.

C’est toujours un plaisir pour nous de recevoir toutes vos contributions, nous informant de la vie au Radis et des belles nouveautés qui s’y déroulent.

C’est également toujours un grand plaisir de pouvoir partager cela avec vous au travers de la Newsletter. 

Bonne lecture à toutes et à tous.

Le groupe Communication

Sommaire

1) Info comité

2) Autres questions

3) Au-revoir Anne-Laure

4) Cinéma

5) Profil du mois

Comité – Annonces – URGENT

Si vous n’êtes pas encore inscrits à une tâche pour vos deux heures de contribution par mois à la coopérative, ce message est pour vous :

  • Le groupe « produits »cherche quelques personnes pour s’occuper des commandes Gebana
  • Le groupe « communication » a besoin de deux ou trois personnes pour concevoir et réaliser une nouvelle page web pour le Radis. – Les groupes « informatique » et « nettoyage » ont aussi besoin de compléter leurs effectifs.

Questions « paiements » :

On nous pose souvent la question: « Peut-on payer par TWINT? »

Le Radis travaille avec la Banque Alternative, et celle-ci ne propose pas ce mode de paiement.

D’autre part, le paiement en avance permet au Radis de s’approvisionner et de payer les producteurs rapidement.

Nous profitons de vous rappeler d’éviter que votre solde ne passe en mode négatif. En effet, le solde de Fr. 50.- en négatif doit rester une exception, en attendant de renflouer rapidement son compte personnel. Certes, cela permet une marge de manœuvre aux coopérat.rices.eurs en attendant que leur compte soit à nouveau crédité , mais comme dit précédemment, n’oubliez pas le besoin de la coopérative de payer dans des délais raisonnables ses fournisseurs.

Acheter en dehors des heures d’ouverture

Ceux et celles qui veulent faire leurs achats en dehors des horaires officiels d’ouverture de l’épicerie coopérative doivent s’inscrire sur le tableau ET se former à la caisse.

Si personne n’est disponible à la caisse pour vous aider, adressez-vous au groupe « communication ». 

Autres informations

Nettoyage de printemps

Grand nettoyage de printemps le lundi 13 février.

L’équipe Nettoyage vous informe que son grand nettoyage de Printemps se fera le lundi matin 13 février 2023 de 7h30 à midi.

Nous vous remercions d’avance de libérer un maximum de place dans le magasin car nous faisons les « à fond » ce jour là ! 

Une attention particulière des personnes travaillant le samedi 11 février nous sera bénéfique.

Aération des locaux

Pour éviter les problèmes de moisissures et de dégradation du matériel, il est nécessaire de pratiquer une aération régulière des locaux de la coopérative (surtout dans cette période de différences importantes de température entre l’extérieur et l’intérieur).

Un grand merci à chacun.e de veiller à cette problématique dorénavant.

Soirée d’au-revoir à Anne-Laure

« Chères radieuses et chers radieux,

Nous étions 14 à remercier Anne-Laure, autour de fondues, produits du radis.

Merci à Tanya et Olivia pour cette belle initiative et organisation. La soirée a été très conviviale et riche de gratitude de part et d’autre.

Que ces élans de joie, de lien et de gratitude perdurent au Radis, c’est notre force.

Je nous le souhaite de tout coeur.

Merci et à bientôt.

Deux évènements au cinéma de Bex les 21 et 23 mars prochains

Mardi 21 mars à 20h (en collaboration avec le Radis)

Cette soirée ouverte à toutes et tous débutera à 20h avec la projection du film « Ceux qui sèment » de Pierre Fromentin (2014, 55 minutes, tout public). Ce documentaire s’intéresse à l’agriculture familiale, qui nourrit aujourd’hui 80% de la population mondiale. À quoi ressemble-t-elle à travers le monde ? Et comment peut-elle répondre aux enjeux de demain ? Voyage en Inde, en France, au Cameroun, en Équateur et au Canada pour le découvrir.

À la suite de cette projection se tiendra une table ronde en présence de Diary Ratsimanarihaja, experte agronome et coordinatrice de projets pour Action de Carême à Madagascar ; Pascale Fesquet ou Liesbeth Marelec, membre du comité du Radis, épicerie coopérative et participative à Bex ; et Amélie Gosselin, fondatrice des Légumes sociaux, association maraîchère biologique à Yvorne. Cet échange sera l’occasion de réagir au visionnement du film ainsi que d’aborder les enjeux de l’agriculture durable et d’offrir des pistes pour agir individuellement et collectivement en faveur de la justice climatique. Questions et interventions du public bienvenues.

Un apéritif clôturera cette soirée conviviale et instructive. Rejoignez-nous !

https://voir-et-agir.ch/events/ceux-qui-sement

Et le jeudi 23 mars à 20h

Nous vous annonçons la projection du film « Rewild la nature reprend ses droits » organisée par le cinéma Grain de sel à Bex, le jeudi 23 mars à 20h dans le cadre du festival du Film Vert.

Le « réensauvagement » est un mouvement qui grandit depuis une vingtaine d’années un peu partout dans le monde. Le but: restaurer des écosystèmes et réparer une nature dégradée par l’homme. De l’Argentine au Mozambique, en passant par la Russie, rencontre avec celles et ceux qui tentent de sauver la Terre. Un documentaire familial et résolument optimiste.

Un débat suivra la projection.

http://graindesel.ch/2023/01/11/rewild-la-nature-reprend-ses-droits/

C’est Aude, du groupe produits, qui a fait la découverte de ce superbe producteur, et elle attend vos retours avec impatience 🙂

Portrait – Jean-Daniel Cavin

Lorsque j’arrive au domaine de Jean-Daniel Cavin, à Vulliens – notre fournisseur en huile de chanvre – je souris en voyant un panneau qui demande de faire « attention aux chats ». Mon hôte du jour m’apprend qu’il y a 6 petits et qu’il tient à ce qu’on ne les écrase pas. Il tient aussi à ce que nous soyons vigilants à ne pas emporter, après notre passage, l’un ou l’autre qui se serait faufilé dans la voiture. D’après lui, ils sont très curieux.

Nous nous attablons avec un délicieux jus de pomme fabriqué par ses soins et, petit à petit, il me dévoile en quoi consiste son activité.

D’après une inscription sur un mur en pierre, le domaine appartient à sa famille depuis 1859. Il a donc baigné dans le monde agricole dès son plus jeune âge et n’a jamais douté qu’il perpétuerait la tradition familiale… tout en l’actualisant pourtant au fil du temps.

Il a donc évolué en passant par différents labels agricoles : IP Suisse, puis Bio et finalement la biodynamie. C’est en 2020 que sa pratique intègre les normes qui lui permettent d’arborer fièrement le label « Demeter ».

Son activité professionnelle est bien plus large que celle de fabriquer l’huile de chanvre comme celle que nous lui achetons au Radis.

Il conjugue, en effet, la culture des céréales et des fruits avec celle du safran, du piment de Sichuan (entre autres), et tout cela en parallèle avec des élevages de dindes, de poules, de canards, de chèvres, de moutons et de vaches.

Ce qui m’a le plus touchée est sa description de l’interrelation qu’il voit et ressent entre ces différents mondes. 

J’entends de sa bouche pour la première fois de ma vie les noms de différentes races de canards et d’oies, comme – par exemple – les oies de Diepolz, une race allemande qui risquait de disparaître et qui est aujourd’hui considérée comme une espèce à protéger.

Il a aussi des moutons de la race Skudde, provenant des Landes, et des chèvres Boer, originaires de l’Afrique du Sud.

Tout ce beau monde vit en interrelation. Les canards et les oies mangent l’herbe et  les limaces tout en préservant la vie des crocus qui donneront le safran.

J’apprends encore au fil de la discussion que 5 oies mangent autant d’herbe qu’un agneau. En parallèle aux services que semblent se donner les uns aux autres les êtres vivants du domaine, il y a aussi cette autre réalité : celle des renards, des buses et des milans de la région qui viennent parfois chercher leur proie chez les protégés de M. Cavin.

Puis nous abordons ensemble le sujet du chanvre, cet élément qui m’a poussé à lui rendre visite. Il m’apprend qu’il a mis du temps à se décider à intégrer cette plante dans son activité agricole. Il avait des réticences par rapport à la mauvaise réputation de cette dernière connue surtout en tant que drogue.

Il a donc particulièrement creusé le sujet et s’est bien renseigné sur cette plante et ses vertus avant de se lancer. Il reconnait aujourd’hui que sa culture est fantastique. Il n’y a pas besoin de désherbage mécanique, la plante pousse très vite et a une action allélopathique.

Ce mot – que je croise pour la première fois – veut dire que la plante a la particularité de produire une substance chimique qui empêche le développement des adventices, donc d’autres plantes indésirables ne pousseront pas à ses côtés !

L’huile de chanvre et les graines de chanvre, qu’il vend aussi, ont de magnifiques propriétés, dont les omégas 3, 6 et 9.

Son métier lui plait énormément. « Être avec la nature c’est la vraie vie. » et il est particulièrement heureux d’avoir réussi à fonctionner en autarcie. Il n’achète que du sel minéral et du sel pour le bétail, plus quelques semences principalement pour les herbages.

Pour le reste c’est lui qui produit le tout.

Il fait de la vente directe de ses produits et il bénéficie aussi de contributions étatiques. « C’est tellement dommage, me dit-il, que l’on ne puisse pas vivre de la vente de sa production ! »

Ce qui lui est le plus difficile dans son travail, c’est d’amener ses animaux à l’abattoir. Il garde les mères et vend les petits. Il fait aussi commerce de la viande en vente directe, par cartons de 20 kg avec des morceaux divers et bénéficie d’un réseau de clients qui lui sont fidèles.

A plusieurs reprises lors de la conversation, il mentionne les changements que le climat impose, soit sur le moment judicieux pour planter ou récolter, soit par rapport aux choix à faire sur son domaine.

En ce moment il est en train de mettre en place un nouveau projet, agro-forestier, avec une conception « Keyline », c’est à dire une technique permettant de maximiser l’utilisation bénéfique des ressources en eau d’une zone de terrain. Il me parle alors des arbres fruitiers qui pousseront sur la colline, en suivant les courbes du terrain. Il me montre un dessin pour me faire comprendre la stratégie de la meilleure utilisation de l’eau de pluie. Il sait aussi déjà quel type de taille il désire faire à ses fruitiers: une taille en têtard que l’on démarre à partir des trois ans de l’arbre, ensuite chaque deux ou trois ans on retaille, et ainsi de suite.

Son rapport au temps est lié à la sagesse des gens de la terre, bien loin du rythme vertigineux que la société actuelle, où tout doit être accessible immédiatement, à la vitesse d’un seul clic, cherche à nous imposer…

Et voilà que j’ai moi aussi perdu la notion du temps.  Je me rends soudain compte que j’ai plus d’infos que celles nécessaires à nourrir mon portrait dans la newsletter. Je pose donc à M. Cavin la question de la fin :

« Quel est votre message pour les membres de la coopérative ? »

Il n’a pas besoin de réfléchir et répond du tac au tac : « Continuez à favoriser la vente directe sans engraisser les vendeurs ou transformateurs ! C’est du win win, gagnant pour les producteurs, gagnant pour les consommateurs »

Je reprends alors le volant de ma voiture – pas de chats ni dessous ni dessus – et je m’éloigne lentement pleine de cette gratitude de pouvoir approcher des personnes qui portent en elles la sagesse des gens de la terre. Je regarde le paysage et m’émerveille de la nature qui, malgré les dégâts que nous humains lui infligeons, nous prouve chaque jour la puissance de la vie.

Prochaine Newsletter

La prochaine Newsletter paraîtra d’ici 6-8 semaines

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